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L’affaire Dreyfus

1° ES et L

jeudi 7 janvier 2010, par Corine Budde

L’affaire Dreyfus, une simple affaire d’espionnage militaire qui débute en 1894, engendre une vague d’antisémitisme sans précédent et divise la France. un jeune officier de l’armée française, Alfred Dreyfus, fut déclaré coupable de trahison. Il est condamné au bagne à perpétuité pour trahison et déporté sur l’île du Diable. À cette date, l’opinion comme la classe politique française sont unanimement défavorables à Dreyfus. Son frère Mathieu, tente par tous les moyens de prouver son innocence. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en mars 1896 que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L’Etat-major refuse pourtant de revenir sur son jugement et affecte Picquart en Afrique du Nord.

Mathieu Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusards s’élargit, deux événements quasi simultanés donnent en janvier 1898 une dimension nationale à l’affaire : Esterházy est acquitté, sous les acclamations des conservateurs et des nationalistes et Zola publie « J’accuse » dans l’Aurore.

L’effort pour le disculper divisa la société française et se propagea dans le monde entier. L’affaire offre aussi des exemples remarquables d’actes divers de courage et d’engagement éthique comme celui d’Emile Zola

Malgré les menées de l’armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d’une enquête minutieuse, et un nouveau conseil de guerre a lieu à Rennes en 1899. Contre toute attente, Dreyfus est condamné une nouvelle fois, à dix ans de travaux forcés, avec, toutefois, des circonstances atténuantes. Épuisé par sa déportation de quatre longues années, Dreyfus accepte la grâce présidentielle, accordée par le président Émile Loubet. Ce n’est qu’en 1906 que son innocence est officiellement reconnue au travers d’un arrêt sans renvoi de la Cour de cassation,, décision inédite et unique dans l’histoire du droit français. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l’armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il meurt en 1935.