Le drame Yougoslave

En 1999, l’OTAN lance des frappes aériennes sur la Yougoslavie (opérations "Force alliée") en dehors d’un mandat explicite de l’ONU pour mettre fin à la répression et à la purification ethnique que les dirigeants serbes avaient commencé à infliger aux populations albanophones du Kosovo [...]. Après une campagne aérienne de 78 jours, l’OTAN a déployé au sol une force de 50 000 hommes afin de fournir un environnement sûr et sécurisé à la Mission des Nations unies au Kosovo. La décision d’intervention sans mandat explicite des Nations Unies a été prise après plus d’un an de combats au Kosovo et l’échec des efforts diplomatiques pour résoudre le conflit, à l’origine d’une crise humanitaire menaçant de dégénérer en une sorte de campagne de nettoyage ethnique, comparable à celles auxquelles on avait assisté en Bosnie-Herzégovine et en Croatie

J. Pardew et C. Bennetti, "L’évolution des opérations de l’OTAN", Revue de l’OTAN, Printemps 2006.

Communiste serbe, il est président de la Serbie de 1989 à 1997, puis de la République fédérale de Yougoslavie, comprenant la Serbie et le Monténégro de 1997 à 2000. Il exalte le thème de la Grande Serbie, met au pas le Kosovo dès 1989 considéré par les Serbes comme leur berceau historique. Après avoir perdu le pouvoir, il est livré par les autorités serbes à l’ONU et comparait à partir de 2002 devant le tribunal pénal international pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Il meurt en prison en 2006.